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Etude des danses "Swing"Par Gwladys Guzelian Résumé :Pour comprendre l’origine des danses swing, il faut remonter au début du XVIIème siècle où commence l’importation des esclaves noirs d’Afrique vers les Etats-Unis. Tout leur était interdit sauf de chanter des « work songs » (« chants de travail ») pour s’encourager et rythmer leurs travaux. Les esclaves émancipés en 1865, riches d’une tradition rythmique héritée de leurs ancêtres africains, apportèrent leur contribution musicale. Tout cela joua un rôle dans ce que nous appelons maintenant le « swing ». Cette musique délirante ne définit pas seulement une époque et un style de jazz mais aussi une façon de vivre et de penser. C’est pourquoi la musique et les danses swing continuent leur développement. Ce sont des danses vivantes. Nous avons restreint l’étude à cinq danses swing : le Rock’n’Roll, le Lindy Hop, le Boogie Woogie, le Balboa, et le West Coast Swing. Cette étude permet de comparer ces danses selon différents critères : historique, musical, et technique. Ces critères ont été choisis pour souligner d’une part, les points communs et les différences entre ces danses et d’autre part, pour montrer l’évolution des danses swing ainsi que la tendance pour les années à venir.
Mots-clés : Danses, musiques, swing, origine, techniques, connexion, pas de base, improvisation, interprétation musicale. 1. IntroductionPour comprendre l’origine des danses swing, il faut remonter au début du XVIIème siècle où commence l’importation des esclaves noirs d’Afrique vers les Etats-Unis. Tout leur était interdit sauf de chanter des « work songs » (« chants de travail ») pour s’encourager et rythmer leurs travaux. L’usage de la force pour les contraindre à s’intégrer et à respecter les coutumes blanches les poussa à créer une nouvelle vague d’expression musicale comme moyen de communication. La communauté noire s’inspira des musiques traditionnelles africaines pour inventer des chants de cérémonies religieuses catholiques des blancs tels que les « Negro Spirituals », le Gospel (lorsque ces mêmes chants sont repris en dehors de l’église) et le Blues (chants nostalgiques et dramatiques) [12]. Après la guerre de Sécession (1861-1865), la société américaine est bien compartimentée entre ses quartiers blancs et noirs [2]. L’abolition de l’esclavage des Noirs, en 1865, atténuant les rigueurs de la ségrégation, fait apparaître une certaine liberté de mœurs ainsi que l’envie de vivre et de s’amuser. Les noirs s’emparent alors de tous les instruments de musique et en deviennent vite maîtres [1]. Les danses de couple traditionnelles telles que la valse, la mazurka ou la polka sont apparues après 1860. En effet, pendant l’exode rural, les grandes villes américaines ont vu naître différents types de danses où les partenaires se rapprochaient de plus en plus. Au début, beaucoup de gens condamnaient ce comportement plus « sensuel » dans la danse : ce fut la première influence des futures danses swing. L’histoire du swing commence avec l’apparition d’une danse appelée Cake-Walk (1840 – 1920), en référence à un gâteau offert en récompense à l’esclave qui levait la jambe le plus haut sur la musique. Ce rite donna naissance au fameux Charleston (1920) ainsi qu’au Black Bottom, lui-même dérivé des danses animalières comme le Grizzly Bear ou le Bunny Hug. En effet, les couples dansent comme s’ils avaient un animal attaché à eux [22]. Une autre influence musicale majeure sur ces danses sociales fut l’arrivée du jass en 1917 par un groupe de jeunes blancs louisianais « l’Original Dixieland Jass Band ». Le terme jass devient jazz, mot dont l’origine est probablement argotique avec une connotation sexuelle [8]. Ce fut les débuts du jazz, original mélange de musique irlandaise et afro-américaine, avec un zeste de sonorités plus chaudes New Orleans. Le jazz New Orleans est une musique expressive conçue pour faire la fête et danser, avec un répertoire qui étonne par sa diversité. Musicalement parlant, le swing est donc une branche du jazz, appelé aussi middle jazz. C’est le jazz classique des années 30 qui succéda au jazz New Orleans, apparu au début des années 20. Ces événements dévoilèrent à la population blanche les danses d’origine noire, plus rythmées, permettant plus de liberté et d’amusement. Dans les années 30 c’est le début des grands bals publics appelés « Ballrooms ». C’est aussi l’apparition de véritables danseurs acrobatiques qu’on appelle jitterbugs, lindyhoppers ou swingueurs en référence aux noms de leur danse. Cette musique délirante ne définit pas seulement une époque et un style de jazz mais aussi une façon de vivre et de penser. C’est pourquoi la musique et les danses swing continuent leur développement. Ce sont des musiques et des danses vivantes. La diversité des styles de danse swing, par rapport aux régions voire même aux pays, se retrouve dans leur nom (comme West Coast Swing) correspondant souvent à une identité musicale qui leur est propre. Parmi les danses swing, on peut citer le Lindy Hop (1927), le Jitterbug (1930), le West Coast Swing (1938), le Shag (1920), le Balboa (1936), le Boogie Woogie (1939), le Charleston (1920), le Texas Tommy (1913), le Breakaway (1919), les Claquettes (1830), le Shim Sham (1930), le Rock’n’Roll (1950)…Ce sont en majorité des danses de couples ou la connexion avec le partenaire est primordiale pour que le cavalière se laisse guider correctement par le cavalier [6]. La musique jazz et toutes ces danses sont arrivées en Europe avec les deux guerres mondiales. Il semble que la plupart des gens ont leur propre interprétation du terme « swing » et leur propre vision des danses swing ; dépendant de leur région, et surtout, de l’époque ou de la danse, à laquelle ils ont été sensibilisés. Aujourd’hui, le mot swing est principalement associé au Lindy Hop, au Boogie Woogie ainsi qu’à d’autres danses dérivées. Il existe une grande variété de danses swing. C’est pourquoi nous avons choisi de restreindre l’étude à 5 danses de couple représentatives du swing : - Le Rock’n’Roll qui est la danse swing la plus connue et la plus populaire en France. - Le Lindy Hop qui correspond à l’une des toutes premières danses swing à partir de laquelle toutes les autres danses swing se sont créées. - Le Boogie Woogie qui correspond à la danse swing caractéristique de l’Europe. - Le Balboa qui est revenu à la mode très récemment et qui peut se combiner au Lindy Hop. - Le West Coast Swing qui est la danse swing la plus connue aux Etats-Unis, qui arrive petit à petit en Europe et qui peut devenir aussi populaire en Europe dans les années à venir. La section suivante présente les cinq danses swing choisies. Dans la section 3, nous analysons ces danses en fonction des critères de comparaison définis. 2. Les danses swing2.1 Rock’n’RollLe terme « Rock’n’Roll » a d’abord été un genre musical avant de devenir une danse. Ce genre musical est issu du blues noir, du rythm and blues et de la country. Cependant, le tempo est plus rapide et le rythme très marqué est binaire et non ternaire. La chanteuse de blues Trixie Smith avec « Rocks me With One Steady Roll »(1922), Duke Ellington (1930) et Fats Domino (1948) ont été les précurseurs du rock. Mais ce n’est qu’en 1951, lors de l’émission « Moondog’s Rock And Roll Party » animée par le DJ Alan Freed, que le nom « Rock’n’Roll » est donné à ce genre muscical. A l’époque, le Rock’n’Roll, était aussi appelé « la musique du diable ». En effet, les mouvements et les déhanchés effectués par les danseurs et les chanteurs étaient jugés trop audacieux. Elvis Presley et Bill Haley devinrent alors les précurseurs chez les chanteurs blancs. Mais c’est véritablement Bill Halley et ses Comets qui ont été à l’origine du premier du tube de l’histoire du rock avec « Rock around the clock » en 1954 [11]. La danse Rock’n’Roll est un enchaînement de passes et de figures de type séparation, rapprochement et rotation réalisées sur une ligne de danse imaginaire. C’est une danse en couple où le cavalier guide sa partenaire pour effectuer les passes qu’il souhaite réaliser. La cavalière se déplace sur une ligne droite imaginaire. La base, c’est à dire le mouvement des pieds, est constituée de 8 pas effectués sur 6 temps. On compte la base « un deux trois et quatre cinq et six » où chaque mot est associé à un pas. Cependant, les pas ne sont pas tous effectués sur 1 temps. En effet, les pas correspondant aux deux « et », au « quatre » et au « six » sont effectués plus rapidement, ce qui permet de réaliser une base en 6 temps et non 8 temps [23]. En 1963, les anglais créent le Jive pour le spectacle et la compétition. Le Jive serait soi-disant un mélange plus distingué de Bebop et de Rock’n’Roll. Il faut noter, qu’il fait partie des 5 danses latines des danses sportives de compétition (C.N.D.S), une classification totalement arbitraire puisqu’il est loin d’être latin. De même, dans les années 70, les allemands et les italiens ont commencé à standardiser les pas de base et les figures du Rock’n’Roll en organisant des championnats officiels de Boogie Woogie et de Rock’n’Roll. En 1972, le Rock Acrobatique voit le jour sous l’influence des italiens et des français : Cette nouvelle discipline est plus réalisée pour le spectacle et les compétitions. Le Rock Acrobatique se danse en 6 temps avec un pas sauté, très tonique, et des acrobaties aériennes pour la cavalière (salto, vrille, plongeon) souvent issues de la gymnastique de haut niveau. Le jeu de jambes se rapproche des chorégraphies de fitness ou d’aérobic. Il sera en démonstration aux prochains jeux olympiques : c’est donc une véritable discipline sportive. Ainsi, cette danse a évolué avec des mouvements de corps toniques, rigides, réglementés, et une base très dynamique où l’on apprend à distinguer le « temps du contre-temps » pour pouvoir danser en musique, sur le tempo avant de travailler sur des musiques plus jazz et d’évoluer vers le swing. L’essentiel reste cependant de s’amuser avec son (ou sa) partenaire. 2.2 Lindy HopLe Lindy Hop existait avant même qu'on l'appelle de cette façon. Né au sein des ghettos noirs de Harlem, dans les années 20, le Lindy Hop est dérivé de plusieurs danses des Etats Unis telles que le Breakaway et les Claquettes. Il s’inspire principalement du Charleston [10]. C’est une danse en couple qui se pratique avec une base en 6 et 8 temps et le plus souvent sur de la musique jazz. Cette danse correspond à l’ancêtre du Rock’n’Roll. A cause de leur origine noire, les danses de couple n’étaient pas très appréciées par la communauté blanche au début du siècle dernier. Il faut attendre 1927, le jour où Charles Lindberg effectue la traversée triomphale de l’Atlantique en avion pour voir naître le début de la gloire du Lindy Hop. Tous les journaux titraient « lucky lindy hop the atlantic ! » (le chanceux lindy a traversé l’Atlantique !). La légende raconte que ce soir là, un journaliste interviewe un danseur noir très doué du « SAVOY BALLROOM » (un célèbre cabaret de Harlem fréquenté exclusivement par les noirs à l’époque) sur son style. Il répondit qu’il volait comme lindy (« I’m flying just like lindy »). Et lorsque le journaliste lui demanda ce qu’il dansait, il répondit « lindy hop ! man ! lindy hop… » en s’inspirant de l’exploit de l’aviateur [26]. Cette danse est très expressive, ludique, créative et évolutive. Comme le Hip Hop aujourd’hui, le Lindy Hop tient sa richesse de la rue. On apprenait à le danser en regardant les autres et on essayait de s’inspirer et de copier des techniques et des pas qui nous plaisaient chez ces danseurs, car il n’y avait pas d’écoles de danses. Le Lindy Hop se danse sur des musiques swing très rapides ou lente. Il s’appuie sur des mouvements « africains », un petit rebond (« bounce ») vertical sur le tempo, des mouvements circulaires des hanches et une position très repliée des danseurs sur leurs jambes, très caractéristique, avec le torse relâché, et des déplacements souples ou toniques selon la musique. Les danseurs ont aussi une très bonne connexion avec leur partenaire et de petites acrobaties agrémentent parfois les enchaînements de figures, toujours très fluides. L’oreille musicale permet ensuite d’interpréter la musique puisqu’il s’agit également d’une danse d’improvisation. Le Lindy Hop peut contenir des acrobaties et n’a pas de ligne de danse. Selon les régions, plusieurs styles ont été développés : le style Savoy (New York), le Hollywood style (Los Angeles), le Smooth. C’est l’attitude du corps qui est la signature de ces styles, plus ou moins enracinée, le poids du corps sur l’arrière ou sur l’avant. A partir des années 30, des troupes de danseurs professionnels ont intégré le Lindy Hop dans leurs « shows » (représentations) très spectaculaires. Ils faisaient salle comble dans les clubs très chics de Broadway comme le « Cotton Club » [15]. Le Lindy Hop étaient alors la danse la plus fluide, la plus rapide et la plus acrobatique que l'on n'ait jamais vu. Quelques films tels que « Hellzapoppin’ »(1941), « Killer Diller » (1948), « Swing Kids » (1993) montrent l’engouement pour cette danse. Dans les années 70, le Lindy Hop, basé sur l’improvisation et l’écoute musicale, a fait un retour spectaculaire aux Etats Unis. Cette danse prend de plus en plus d’ampleur en raison de sa convivialité, de sa créativité et de son esprit ludique. Au début des années 80, le suédois, Lennart Westerlund, passionné de swing, réintroduisit avec succès le Lindy Hop en Europe à la suite d’un voyage aux Etats Unis où il rencontra plusieurs légendes de la grande époque dont Franky Manning. Des championnats du monde de Lindy Hop sont notamment organisés par la WRRC (World Rock’n’Roll Confederation) aux Etats Unis et en Europe. D’ailleurs, les meilleurs couples actuels sont américains et suédois avec des artistes comme Rob & Diane, Erik & Sylvia, Kevin & Carla, Ryan & Jenny, Eddy & Eva, Kim & David, Nathalie & Yuval... Ils enseignent lors de stages et se produisent dans des tournées internationales avec des troupes professionnelles comme les « Harlem Hot Shots ». 2.3 Boogie WoogieLe Boogie Woogie représente à la fois une danse et un style de musique jazz ou piano blues inventé par les noirs. Comme le jazz, le Boogie Woogie possède de fortes connotations sexuelles ou répréhensibles. « Boogie » signifie « mauvais » : il est un symbole de plus de l’opposition ancestrale entre la musique du Diable et la musique de Dieu. L’origine du mot « Boogie Woogie » fait aussi référence à la rythmique ternaire du roulement constant des trains sur les rails à l’époque où les esclaves noirs travaillaient sur la construction des lignes de chemin de fer. En effet, en argot noir, les « woogies » sont les traverses de bois qui soutiennent les rails et les « bogies » sont les deux chariots mobiles à 4 roues d’un wagon [23]. La musique « Boogie woogie » datent des années 1920 avec des auteurs comme Albert Ammons, Ella Mae Morse ou Pinetop Perkins [7,24]. Les jeunes gens de l’époque étaient en attente d’une musique et d’une danse révolutionnaire et rebelle. Elle fut accueillie avec enthousiasme et enflamma les foules des clubs à la mode de l’époque comme le Cotton Club. La première danse populaire pratiquée sur cette musique fut le Lindy Hop, considérée comme le grand-père du Boogie Woogie puisque ce fut la danse tonique et aérienne qui collait cette musique. Ainsi les danses et les musiques swing sont très liées. La danse Boogie Woogie est réapparue après la guerre 39-45, en Allemagne, qui organisa les premières compétitions officielles[5,23,25]. Le style Boogie Woogie se place à mi-chemin entre le Lindy Hop et le Rock’n’Roll. Cette danse s’est enrichie d’éléments de danses traditionnelles africaines, de figures de Lindy Hop, de Charleston, et d’acrobaties, tout en développant un jeu de jambes très stylé et très dynamique plus proche du Rock’n’Roll [21]. Le Boogie Woogie revient en force depuis une dizaine d’années, avec le renouveau des danses swing. Il n’est toujours pas possible de standardiser cette danse. Le principe consiste à transmettre des outils de base pour se créer et se former un style personnel, en s’inspirant tantôt du Lindy Hop, tantôt du Rock’n’Roll ou d’autres danses selon les musiques. En compétition, un bon passage de Boogie Woogie se juge sur des critères comme l’improvisation, la base dynamique, l’harmonie du couple, le sens du « show » dans l’adéquation entre la musique, le danseur et la danseuse. Les éléments qui caractérisent un bon couple sont : l’interprétation musicale, le jeu de jambes, l’imagination, la joie de danser, le jeu théâtral, les figures réalisées sur la musique, et la capacité à transmettre l’esprit jovial de la musique à l’audience, et tout cela en improvisation. Le respect de la structure musicale implique entre autres deux critères : L’improvisation musicale et la technique du pas de base en concordance avec la rythmique et l’intensité de la musique. Le Boogie Woogie se danse en 6 et 8 temps avec beaucoup de variations de base, afin de respecter la rythmique (croche – double croche = 3 pas sur 2 temps) et l’intensité de la musique, sur des morceaux jump, boogie, swing ou rock. Il s’agit d’une danse sociale ludique, idéale pour s’amuser à deux sur un rythme entraînant, du très lent au très rapide, sans restriction de style. Aujourd’hui, le Boogie Woogie est très développé en Europe avec des stages de très haut niveau et des danseurs exceptionnels comme Andreas & Jessica (Suede), Marcus & Barbl (Allemagne), Marie & Hasse (Suède), Jorgen & Aina (Norvège), Vincenzo & Deborah (Italie)… Ces véritables danseurs de swing sont capables de s’adapter à tous les styles. 2.4 BalboaLe Balboa est une danse swing qui est née dans les années 1936-1941 en Californie. L’origine du nom « Balboa » vient de la salle de danse « Balboa park club » située à San Diego. Cette salle appartenait à la marine américaine (« Navy ») durant la seconde guerre mondiale. Le Balboa a été créé en raison du manque de place pour danser. De ce fait, les deux partenaires devaient danser en étant très rapproché l’un de l’autre. Parmi les danseurs célèbres de Balboa on peut citer Maxie Dorf, Dean Collins, Willie Desatoff [13]. Dans cette danse, les deux partenaires effectuent des mouvements de pieds très rapides sans bouger le haut du corps et tout en étant très rapprochés l’un de l’autre. Ceci facilite le guidage du danseur qui guide sa danseuse par le corps (« a body lead connection »). Ceci crée une communication et une connexion subtile entre le cavalier et sa partenaire qui n’est pas visible par la plupart des spectateurs. De plus, le pas de base en 8 temps est très simple et très facile à danser sur des tempo très rapides (de 100 à 300 bpm) [14]. En effet, les mouvements sont très pauvres, il n’y a pas d’acrobaties… Ainsi, le Balboa n’est pas une danse spectaculaire comme le Lindy Hop. C’est avant tout une danse très appréciée des danseurs du point de vue des sensations qu’elles procurent au niveau du guidage. Il existe deux formes de Balboa : Le Balboa d’origine (« Balboa Pure ») et le « Bal Swing »[13,14]. Dans le Balboa Pure, il n’y a jamais de séparation entre le danseur et sa partenaire : ils restent toujours en contact par le buste. En revanche, le Bal Swing enrichit le Balboa d’origine en y ajoutant des mouvements de séparation entre les danseurs, des tours individuels, des glissés(« slides »)… Aujourd’hui, le Balboa est dansé sous cette dernière forme sur des musiques très rapides ou très lentes (de l’ordre de 30 à 300 bpm). On peut aussi y retrouver des pas de Lindy Hop et inversement. 2.5 West Coast SwingComme toutes les danses swing, le West Coast Swing est dérivé du Lindy Hop et se danse en 6 et 8 temps. Cette forme de swing s’est développée en Californie autour de 1938. Le style de musiques correspond au blues ou au disco-funk. De plus, le tempo est très lent (27 à 34 bpm). Le West Coast Swing se distingue ainsi du Lindy Hop par le style musical plus large mais aussi par le style de danse, la posture du couple et leur tenue du corps. En effet, la posture doit être droite tout en dansant avec des mouvements très fluides pour donner de l’élégance au couple [20]. Ce style de danse est assez peu répandu en Europe contrairement aux américains qui ont déclaré le West Coast Swing comme danse officielle en 1989. En effet, la tendance des Européens est plutôt proche du rock ou du Boogie Woogie non pratiqués par les américains. Cependant, cette danse arrive petit à petit en Europe et notamment en France sous forme de stages effectués sur Paris, Lyon, ou Montpellier. 3. Etude comparativeNous caractérisons les danses swing au moyen de 3 critères : l’origine, l’aspect technique et l’interprétation musicale. Dans cette section, nous définissons chaque critère puis nous analysons les cinq danses swing présentées précédemment. 3.1 L’origineCe critère permet d’expliquer la naissance d’une danse, son époque, la signification du nom d’une danse et montre l’évolution des danses swing au cours du temps. L’histoire a donc influencé le monde du swing. Les danses swing reflètent notamment une façon de penser, de vivre et de s’amuser. Ceci explique comment les noirs ont été à l’origine du swing. Durant la période d’esclavage aux Etats Unis, les noirs utilisaient la musique comme moyen de communication lors de chants religieux à l’église (tel que le Gospel) ou lors de travaux pour s’encourager et travailler en rythme. Après l’abolition de l’esclavage, les noirs exprimèrent leur joie au travers de la danse sur les musiques swing. Cependant, la discrimination entre blancs et noirs subsistait encore à cette époque. Ceci explique par exemple l’origine du Cake Walk, l’une des premières danses swing. En effet, les blancs essayaient de recopier la façon de danser des noirs qui avaient le sens inné du rythme. Mais du fait de leur tenue du corps très droite et rigide, cela donnait aux blancs un style très « coincé » et hautain. Ainsi, les noirs se moquaient des blancs en caricaturant leur style de danse, ce qui donna naissance au Cake Walk. L’histoire a eu ainsi un impact sur le monde de la danse [6]. Dans l’ordre chronologique, les cinq danses swing se classent de la façon suivante : Lindy hop (1920), Balboa (1936), West Coast Swing (1938), Boogie Woogie (1939) et Rock’n’roll (1950). Cependant, la tendance actuelle est un retour en arrière : les premières danses swing reviennent au goût du jour. Depuis les années 80, le Lindy Hop, basé sur l’improvisation et l’écoute musicale, est redevenu à la mode en Europe en raison de sa convivialité, de sa créativité et de son esprit ludique. Le Lindy Hop prend de plus en plus d’ampleur en Europe au détriment du Rock’n’roll mais aussi depuis peu du Boogie Woogie. A la différence, le Balboa n’a jamais cessé d’exister même s’il est peu répandu. Il se danse sur les mêmes musiques swing que le Lindy Hop excepté que le Balboa peut se danser sur des rythmes beaucoup plus rapides et sans le moindre effort. Aujourd’hui, ces deux danses peuvent se combiner. C’est pourquoi, le Balboa se propage également à grands pas aux Etats Unis et en Europe. Quant au West Coast Swing, cette danse reste pour l’instant la danse swing la plus répandue aux Etats-Unis. Elle a fait récemment une apparition éblouissante en Europe. On peut donc s’attendre à une expansion prometteuse dans les années à venir. 3.2 L’aspect techniqueCe critère permet de différencier les danses swing au niveau visuel et au niveau des sensations qu’éprouvent les partenaires. En effet, les 3 principes majeurs d’une danse de couple reposent sur la base, la connexion, et l’improvisation. Ces principes caractérisent le style d’une danse mais aussi la tenue du corps, les figures réalisées, les déplacements des danseurs, la position du cavalier par rapport à sa partenaire, l’harmonie et la complicité du couple, l’esprit d’une danse (hautain en Bal Swing, intime en Balboa Pure, drôle en Lindy Hop, spectaculaire en Rock Acrobatique, dynamique en Boogie Woogie, sensuel en West Coast Swing, etc.) … Tout d’abord, la base représente le jeu de jambe ou le mouvement des pieds propre à chaque danse. Il peut aussi exister des variantes du pas de base qui enrichissent le style des danseurs. La base caractérise le déplacement des danseurs qui s’effectue sur une ligne droite imaginaire en Rock’n’Roll et West Coast Swing, sur une croix imaginaire pour le Boogie Woogie, et en étoile ou de façon circulaire pour le Balboa et le Lindy Hop. En fait, il n’y a pas de ligne de danse pour le Balboa et le Lindy Hop. La base personnalise aussi le style (sensuel, fluide, dynamique, intime, saccadé, extravagant…) d’une danse. C’est le cas du Boogie Woogie où le style dynamique est mis en valeur par une base très tonique qui peut contenir des jetés de jambes (« kicks ») selon les variantes. Plus le tempo de la musique s’accélère plus il faut fléchir les genoux pour accentuer le dynamisme de la base. A l’inverse, les bases du Balboa et du Lindy Hop doivent être fluides et celles du West Coast Swing doivent être très sensuelles. De plus, l’utilisation du poids du corps est importante dans la réalisation de la base. Ce qui rend la tenue du corps différente suivant la danse. Par exemple, en Boogie Woogie, le poids du corps est sur la pointe des pieds pour être prêt à avancer rapidement au signal du danseur alors qu’en Lindy Hop, il est en arrière et sur les talons. Pour le West Coast Swing, c’est encore différent : les pieds doivent être bien à plat avec le poids du corps au niveau de la plante des pieds. De plus, en Boogie Woogie et Lindy Hop, il faut aussi fléchir les genoux. A l’inverse, en West Coast Swing, la posture doit être droite, ce qui donne de l’assurance et de l’élégance. Puis, la connexion est un principe essentiel de communication entre les deux partenaires qui permet de danser avec n’importe quel partenaire venant de différents pays, villes ou écoles de danse [4]. Lorsque la connexion est correcte, le cavalier peut d’une part guider correctement sa danseuse et d’autre part, la cavalière suit aisément son partenaire. La connexion permet au cavalier de faire effectuer à la cavalière différentes figures, déplacements ou modifications des pas de la danseuse. La connexion est propre à chaque danseur donc les partenaires sont autant responsable l’un que l’autre d’une bonne connexion du couple. De plus, chaque partenaire doit s’adapter à la force de l’autre pour avoir une position stable et équilibrée [9]. La connexion entre les deux partenaires doit être de force équivalente de part et d’autre. Selon la danse, la connexion entre les partenaires procure différentes sensations et apparaît sous diverses formes ou forces : -tension (les danseurs tirent vers eux à force égale en utilisant les bras ou l’élan) ; -neutre (les mains ne donnent aucune force autre que le poids de la main de la cavalière dans celle du cavalier) ; -externe (les mains de la cavalière ou du cavalier poussent celles du partenaire vers l’extérieur) ; -interne (les mains de la cavalière ou du cavalier poussent celles du partenaire vers l’intérieur) ; -centripète (cette force à l’origine du mouvement circulaire est dirigée vers l’axe de rotation où l’axe peut correspondre aux mains du cavalier, au corps de la cavalière …) ; -centrifuge (cette force s’éloigne de l’axe de rotation) -étirement ou « stretching » (à l’inverse de la tension, les danseurs ne tirent pas vers eux avec les bras mais en utilisant leur poids du corps. Les bras ne bougent pas mais le corps s’éloigne des bras). Ces différentes forces caractérisent essentiellement les danses swing mais la liste n’est pas exhaustive. Il existe entre autres des forces pour guider des sauts et des mouvements vers le bas à sa cavalière. Certaines forces sont plus spécifiques que d’autres à une danse. Par exemple, le Balboa exploite essentiellement l’étirement. Après le blues, le balboa est la danse swing la plus agréable en terme de sensations de danse : la connexion étant l’un des facteurs principaux. Excepté, la tension toutes les forces sont utilisées en Lindy Hop et West Coast Swing. Il en est de même pour le Boogie Woogie mais certains danseurs exploitent aussi la tension. A la différence, la tension est surtout caractéristique du Rock’n’Roll du fait de la rigidité de la majorité des rockeurs (danseurs de Rock’n’Roll) qui réalisent les figures sans délicatesse. En effet, les danses qui exploitent le principe d’étirement permettent de reposer les muscles des bras au lieu de les contracter tout au long de la danse. Ceci permet un guidage en douceur, ce qui est beaucoup plus confortable pour les deux partenaires. Toutes ces formes de mouvement et de forces donnent des indications à la cavalière. Celle-ci doit donc être attentive au guidage du cavalier. Cependant, le cavalier doit éviter d’effectuer des mouvements « parasites » tels que des ondulations des bras ou des épaules (comme en Salsa) qui sont inutiles dans le guidage, qui épuisent et perturbent la cavalière. Le guidage est d’autant plus efficace si le cavalier fait le moins de mouvements possibles pour transmettre seulement l’information nécessaire à sa partenaire. En règle générale, les mouvements des danses swing peuvent être circulaires, vers l’avant, vers l’arrière, à droite ou à gauche. Le cavalier guide ces mouvements en déplaçant son corps entier au lieu d’utiliser seulement les bras. En effet, la contraction des muscles des bras permet de réaliser ces déplacements mais ce n’est ni confortable ni correct. Le guidage par le corps (« body leading ») est donc préféré au guidage par le bras (« arm leading ») pratiqué notamment en Rock’n’Roll. Au lieu de bloquer les muscles des bras, la connexion est établie en bloquant l’épaule, le haut du corps et les muscles du torse. Le guidage provient alors du centre de gravité du corps. Cela évite de forcer sur les bras lors d’une danse. Le cavalier guide en se déplaçant, en maintenant la connexion et un espace de danse avec sa cavalière (« frame »). Ainsi, le danseur ne pousse pas ou ne tire pas sa cavalière ce qui rend le guidage très agréable et fluide. La technique du guidage par le corps est caractéristique du Lindy Hop, du Balboa et du West Coast Swing. Cette technique de guidage très agréable est de plus en plus exploitée. Elle commence à être utilisée en Boogie Woogie mais en Rock’n’Roll, le guidage par le bras est bien ancré. Ceci est une des raisons pour laquelle le Lindy Hop se propage à grand pas au dépend du Rock’n’roll. Enfin, certaines danses sont fondées ou non sur l’improvisation [16,17]. Par exemple, dans les compétitions actuelles de Rock Acrobatique, il n’y a pas d’improvisation. Chaque couple présente une chorégraphie, c’est à dire un enchaînement de figures et d’acrobaties connu et préparé à l’avance par les deux partenaires. Il serait évidemment trop dangereux d’improviser des salto avant ou arrière. Une mauvaise compréhension des deux danseurs au sujet de l’acrobatie à effectuer rendrait alors difficile la réception de la cavalière et pourrait blesser gravement voire mortellement la cavalière. En revanche, dans les danses non chorégraphiées, il existe deux types d’improvisation : -L’improvisation des figures -L’improvisation des mouvements du corps. L’improvisation des figures provient essentiellement du cavalier qui décide des déplacements et des figures à réaliser. La cavalière doit alors se laisser guider. L’improvisation des mouvements du corps peut provenir de la cavalière ou du cavalier de façon simultanée ou à tour de rôle. Ces mouvements sont propre à chaque danseur et expriment ce qu’ils éprouvent pour la musique sur laquelle ils dansent. Les danseurs se servent alors de leur créativité du moment ainsi que de leur savoir technique et théorique. Ils peuvent aussi s’inspirer des mouvements d’improvisation des autres danseurs, des pas de Claquettes, du Hip Hop ou d’autres danses. Par exemple, en Boogie Woogie, les danseurs peuvent se lâcher les mains pour interpréter en faisant des mouvements libres des bras, des jambes, de déhanché du bassin … comme s’ils dansaient tout seul et non plus en couple. Néanmoins, chacun des partenaires peut interpréter à tour de rôle. Ce jeu de « question-réponse » amplifie le plaisir de danser et l’amusement avec son partenaire. Ce principe est aussi utilisé en Lindy Hop et West Coast Swing, excepté qu’en général les danseurs évitent de se lâcher les mains. En ce qui concerne le Balboa, il exploite uniquement le principe de la syncopée où les partenaires ne se lâchent jamais. Cela consiste à utiliser des variantes du pas de base en fonction de la musique. Lorsque cette technique est réalisée correctement, les partenaires ne peuvent quasiment pas s’apercevoir des variations de base de son (ou sa) partenaire. Avec cette technique, chaque danseur peut s’amuser de son côté tout en dansant en couple mais sans perturber ou interrompre l’autre danseur. Ce principe est aussi employé en Boogie Woogie, Lindy Hop et West Coast Swing. A l’inverse, les danses chorégraphiées (telles que le Rock Acrobatique) ou les danses qui ne permettent pas d’improviser librement (comme le Rock’n’Roll) deviennent monotones avec le temps. Il faut noter que dans les deux types d’improvisation, les mouvements et les figures doivent être adaptés à la musique. Ceci rejoint le troisième critère de comparaison.
3.3 L’interprétation musicaleCe troisième critère est complémentaire du critère précédent. En effet, la danse ne se résume pas à un enchaînement de figures. Il serait bien trop ennuyeux de danser machinalement et sans écouter la musique. L’interprétation est la technique utilisée par les danseurs pour s’exprimer [18,19]. Ils extériorisent ainsi les sensations que leur procurent la musique sur laquelle ils dansent. De plus, chaque danseur peut ressentir la musique différemment et s’exprimer à sa façon. L’interprétation des musiques swing peut ressortir au niveau des 5 concepts suivant : -L’improvisation -La base -La connexion -L’expression du visage et l’attitude -Le type de danse Le plaisir de danser est d’adapter ces cinq concepts à la musique sachant qu’une musique peut exprimer des sentiments comme la joie, la tristesse, la folie, la fierté, la peur … et peut contenir des changements de rythmes ou de mélodies, des styles musicaux diverses, des « breaks » (coupures) [3]… Par exemple, les danseurs peuvent interpréter une musique en improvisant des mouvements selon les « breaks » de la musique. Les « breaks » (coupures) sont toujours sur les temps impairs d’une phrase musicale (le 1er, 3ème,5ème ou 7ème temps). Ils apparaissent sous différentes formes que nous ne détaillons pas ici. Un « break » peut être un arrêt de la voix du chanteur à la fin d’une phrase musicale ou un silence c’est à dire une brève interruption de la musique sur quelques temps (le plus souvent entre 2 et 5 temps). Dans le cas des « breaks » sous forme de silence, les danseurs ne doivent pas continuer à danser. Ils peuvent par exemple garder une position et ne plus bouger jusqu’à ce que la musique reprenne. Le danseur peut aussi marquer le « break » en effectuant des figures telles qu’un tombé ou un porté de la cavalière. De plus, en fonction du tempo de la musique (rapide, médium, lent) et du genre (blues, jazz, rock’n’roll…), les mouvements des bras ou du corps peuvent être saccadés, gracieux, sensuels, très francs … De même, la base peut varier en amplitude et être plus ou moins dynamique en fonction du tempo de la musique. Par exemple, si la musique est lente, la base est effectuée en douceur avec une faible amplitude. A la différence, lorsque la musique est plus rapide, le jeu de jambe doit être plus tonique et de plus grande amplitude pour mettre en évidence les changements de rythmes. Par ailleurs, l’interprétation peut aussi se traduire au niveau de la syncopée. Cette technique correspond à l’utilisation des variantes de la base (cf. §3.2). Dans le cas d’une musique très rapide, il est conseiller d’utiliser une variante du pas de base qui contient des jetés de jambes (« kicks »). Cette variante accentue le dynamisme du jeu de jambe. De plus, les « kicks » sont effectués sur des temps impairs et peuvent être exploités pour marquer les « breaks » d’une musique. La connexion peut également être différente suivant le tempo. En effet, l’énergie du corps et du guidage peut être plus importante sur des tempo très rapides. Par ailleurs, le regard, le sourire et l’attitude peuvent exprimer des sentiments de joie, de tristesse, de fierté en fonction des paroles ou de la mélodie de la musique. Enfin, l’interprétation apparaît au niveau du type de danse effectuée. Suivant les musiques de jazz, la rythmique peut être binaire ou ternaire. La rythmique d’une musique restreint ainsi le type de danse. Par exemple, les rythmes binaires symbolisent le Rock’n’Roll et les rythmes ternaires caractérisent le Lindy Hop. On distingue une rythmique binaire (succession d’une noire et d’une double croche) d’une rythmique ternaire (succession d’une noire et d’une croche en triolet) dans la manière d’effectuer le pas de base. Par ailleurs, certaines danses se font sur certains tempo ou certains genres de musique. Par exemple, le Balboa est adapté aux musiques de jazz très rapides. A l’inverse, sur les musiques lentes on préfère danser le Lindy Hop. Dans le cas d’une musique de jazz qui accélère au fur et à mesure, on peut commencer à danser en Lindy Hop et terminer en Balboa. Ainsi, les musiques qui contiennent différent genres musicaux ou des variantes de tempo peuvent combiner des danses swing. Ainsi, l’adaptation d’un ou plusieurs des cinq concepts ci-dessus permet d’enrichir l’interprétation d’une danse et rend la danse très divertissante. Ceci est valable pour toutes les danses swing sauf le Rock’n’Roll qui n’est concerné que par le dernier concept et la notion de connexion puisque l’interprétation est faiblement présente dans cette danse. 4. Conclusion L’origine des danses swing remonte à l’époque de l’esclavage des africains en Amérique. Cette musique délirante ne définit pas seulement une époque et un style de jazz mais aussi une façon de vivre et de penser. C’est pourquoi la musique et les danses swing continuent encore leur développement. Cette étude restreintes aux cinq danses swing (le Rock’n’Roll, le Lindy Hop, le Boogie Woogie, le Balboa, et le West Coast Swing) met en évidence leurs points communs et leurs différences. Cette analyse montre aussi l’évolution ainsi que la tendance pour les années à venir. La particularité des danses swing par rapport aux autres danses est l’importance de l'écoute de la musique. L’interprétation d’une danse peut être enrichie de diverses manières. Par exemple, une musique très dynamique sera dansée de manière très exubérante alors qu’une musique calme telle qu’un blues sera très intime. Aujourd’hui, le Lindy Hop, fait partie des danses qui se développent le plus dans le monde grâce à son côté divertissant et son originalité. Il y a de plus en plus de festivals internationaux (en Suède, en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, en France...) comprenant des cours, des soirées dansantes et des spectacles. Ainsi, des danseurs de différents pays viennent se rencontrer. Leur point commun étant la joie et le plaisir qu'engendre cette danse. En revanche, le Boogie Woogie et le Rock’n’roll déclinent. En effet, ces danses se pratiquent le plus souvent sur des rythmes rapides et nécessitent une préparation physique importante contrairement aux autres danses. C’est pourquoi, le Balboa revient petit à petit en force. En effet, le Balboa se danse sur des rythmes très rapides sans se fatiguer. Ce n’est pas une danse spectaculaire mais une danse où la connexion avec le partenaire procure d’agréables sensations. De plus, elle peut facilement se combiner au Lindy Hop. Le West Coast Swing attire surtout les jeunes ou les personnes qui aime danser sur des musiques modernes comme le disco-funk, ou le RnB. Cette danse, très en vogue aux Etats Unis, s’étend petit à petit en Europe. Du fait du manque de danseurs expérimentés, cette danse est enseignée dans très peu de villes européennes (seulement Paris pour la France, Zurich pour la Suisse…). Cependant, tous les stages de West Coast Swing effectués en Europe ont enthousiasmé les danseurs au détriment du Lindy Hop. Ceci semble être précurseur d’un développement prodigieux. Néanmoins, la tendance des danseurs pour les années à venir sera de combiner toutes ces danses swing en fonction des musiques et en s’inspirant également des Claquettes, du Hip Hop voire même du Tango, de la Salsa… Ceci amplifiera la créativité et le divertissement en adaptant notamment des figures d’une danse à une autre. Ainsi, toutes les danses possèdent leur propre particularités tout en étant complémentaires, ce qui promet un mélange très intéressant et époustouflant. 5. références[1] Carr R., La légende du Jazz, Larousse, 1998, ISBN 2-03-508019-3. [2] Pherson M., James M., Battle Cry of Freedom : The Civil War Era (Oxford History of the United States), Oxford University Press, 1988, ISBN 0-195-03863-0. [3] Van Der Merwe P., Origins of the Popular Style : The Antecedents of Twentieth-Century Popular Music, Oxford Clarendon Press, 1989, ISBN 0-193-16121-4. [4]Page web sur la connexion d’un couple de danse issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/connection consulté le 29 août 2005 [5]Page web sur la danse Boogie Woogie issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/topic/boogie-woogie-dance?method=6 consulté le 10 août 2005 [6]Page web sur la liste des danses existantes issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/List%20of%20dances consulté le 29 août 2005 [7]Page web sur la musique Boogie Woogie issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/boogie-woogie consulté le 10 août 2005 [8]Page web sur le jazz issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jazz consulté le 11 août 2005 [9]Page web sur le Lindy Hop issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Lindy_hop consulté le 11 août 2005 [10]Page web sur le Lindy Hop issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/lindy%20hop consulté le 10 août 2005 [11]Page web sur le Rock issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rock consulté le 09 août 2005 [12]Page web sur l’histoire des Etats Unis issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_%C3%89tats-Unis#Histoire_coloniale_des_.C3.89tats-Unis.2C_avant_1776 consulté le 29 août 2005 [13]Page web sur l’histoire du Balboa du site de Dan & Christi, un couple reconnu de danseurs de Londres. http://www.lindycircle.com/history/balboa history of balboa consulté le 12 août 2005 [14]Page web sur l’histoire du Balboa du site de la communauté des danseurs de Balboa. http://www.balboanation.com/balboa.html consulté le 12 août 2005 [15]Page web sur l’histoire du Lindy Hop du site de Dan & Christi, un couple reconnu de danseurs de Londres. http://www.lindycircle.com/history/lindy_hop/ consulté le 10 août 2005 [16]Page web sur l’improvisation issue du Moteur de recherche « Answers.com » en ligne et basé sur des encyclopédies, des dictionnaires, des glossaires et des atlas. http://www.answers.com/improvization consulté le 29 août 2005 [17]Page web sur l’improvisation musicale issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Improvisation_musicale consulté le 29 août 2005 [18]Page web sur l’interprétation issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3%A9tation consulté le 29 août 2005 [19]Page web sur l’interprétation musicale issue de l’Encyclopédie multilingue « WikipediA » en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3%A8te_%28musique%29 consulté le 30 août 2005 [20]Site d’informations des danses en couple. http://www.ultradanse.com/generalites/index.php3?page=wcswing consulté le 10 août 2005 [21]Site d’informations sur le swing. http://boogiewoogie.free.fr/ consulté le 11 août 2005 [22]Site d’informations sur le swing et en particulier le West Coast Swing. http://www.streetswing.com/histmain/z3tex1.htm consulté le 29 août 2005 [23]Site de l’Ecole de danse « Bebop n°1 » de Plan de Campagne. http://www.bebop-france.com/ consulté le 10 août 2005 [24]Site de l’Ecole de danse « Le Collège swing » de Strasbourg. http://www.c-swing.com/DANSES/421bw_hi.htm consulté le 10 août 2005 [25]Site de l’Ecole de danse « Les Tontons swingueurs » de Montpellier. http://www.lestontonsswingueurs.com/culture.htm consulté le 10 août 2005 [26] Site de l’Ecole de danse « Swing Cat Compagnie » de Montpellier. http://www.swingcatcie.com/LeSwing_Ethymo.htm consulté le 10 août 2005
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